A jour au 21.04.24 (Chronique (2024) : Omnes docet ubique)
En parcourant à nouveau quelques kilomètres de la ligne neutralisée Bort les Orgues – Neussargues, ligne cantalienne fermée aux voyageurs depuis mai 1990, mon regard s’étant probablement affiné avec le temps, je découvrais lors de mon dernier passage en août 2016 des attaches de rail ou coussinets datant pour les plus vieux de 1906, détails qui n’avaient pas retenu mon attention lors de mes précédents passages, en 2015 et 2010.
Ces chemins de fer et de traverses prennent donc désormais une autre tournure. Après ma mélancolie du temps qui passe et qui détruit plus vite qu’il ne construit, après ma curieuse nostalgie de temps que je n’ai pas connus, ces restes d’ossements industriels m’émeuvent presque, témoins d’une société qui les a oubliés, et qui oublie tout, puisque nous avons tout et que plus rien ne semble finalement avoir d’importance.
Traversez, traversez sinon nous sommes perdus.
