Cette liste n’est nullement exhaustive et reste ouverte à compléments (publications prévues sur le long terme), les galeries n’étant pas complètes et les vignettes ne renvoyant pas toutes à des galeries par ailleurs.
AC Agent Circulation (aiguilleur).
Accueil embarquement L’opération, effective dans un certain nombre de grandes gares du réseau et sur certains trains seulement, consiste à placer des agents d’Escale aux portes d’un train (TGV) pour « accueillir » les voyageurs, ces derniers présentant leurs billets pour pouvoir monter à bord. Sorte de filtrage, mais non reconnu comme tel.
ADC Agent De Conduite. Conducteur ou mécanicien (plus ancien).
AGC Elément Automoteur à Grande Capacité. Construction et livraison de 2005 à 2010 par Bombardier. Ce type de train est articulé de trois ou quatre caisses ou voitures aptes à 160 km/h, décliné en version électrique (Z 27500) surnommé ZGC, thermique en diesel (X 76500) surnommé XGC, bimode (B 81500) surnommé BGC et bimode bicourant (B 82500) surnommé BiBi. L’AGC dispose d’un unique niveau sensé, par son agencement, pouvoir accueillir un assez grand nombre de passagers, PMR incluses, avec cases à bagages, climatisation, porte-vélos et WC pour PMR, le tout aménagé de part et d’autre d’un couloir central aéré et lumineux. Bien que moderne et tout en lumière, ce matériel à l’intérieur en plastique ne propose guère d’amélioration notable en terme de confort, si ce n’est pour les PMR.
Agent B Dans la terminologie propre aux ASCT, agent secondant l’ASCT titulaire d’un train ou chef de bord.
Aiguillage/aiguille Selon les définitions, l’aiguillage désigne :
– l’action de manœuvre du système permettant d’orienter les trains dans une direction,
– le système mobile d’un branchement de voie (division de la voie en deux voire trois) comprenant l’aiguille (appareil de voie constitué de deux lames mobiles assurant le dédoublement des files de roulement des rails) permettant d’opérer un changement de direction,
– le branchement de voie dans son ensemble,
– l’aiguille ou lames d’aiguille en elles-mêmes.
Les appareils d’aiguillage sont commandés et contrôlés à pied d’oeuvre ou depuis une cabine ou poste d’aiguillage, et non tour de contrôle comme stipulé parfois par des journalistes peu consciencieux. Un poste est dit :
– mécanique, si la commande des appareils de voie et des signaux est assurée par des organes exclusivement mécaniques (transmissions funiculaires ou rigides),
– électromécanique, si la commande et le contrôle des appareils de voie et signaux sont assurés par des organes mécaniques et électriques (commandes rigides, appuis acoustiques et répétiteurs ou voyants),
– électrique, si la commande et le contrôle des appareils de voie et signaux sont assurés par des composants et circuits exclusivement électriques (boutons d’itinéraires, sonneries et voyants),
– informatique, si la commande et le contrôle des appareils de voie et signaux sont assurés par des instructions informatiques (dialogues informatiques, sonneries et voyants).
Aiguilleur/AC Agent chargé de la manœuvre des appareils de voie (aiguilles et taquets) et des signaux (ailes et cocardes portées par les panneaux de signalisation mécanique, commande des feux en signalisation électrique).
Aiguilleur est un terme strictement ferroviaire, l’analogie aérienne étant inverse : par analogie ferroviaire, le contrôleur aérien est assimilé à un aiguilleur (du ciel), image poétique mais fondamentalement dépourvue de sens sur le plan matériel : en dehors des aéroports, le mode aérien ne repose sur aucune infrastructure physique.
Quand l’aiguilleur est AC (Agent Circulation), il est également chargé d’assurer le service de la circulation des trains, soit l’organisation du mouvement des circulations en toute sécurité (l’application de procédures et des responsabilités en plus).
Aiguilleurs et AC travaillent seuls ou en équipe, selon les postes d’aiguillage et les secteurs.
ASCT Agent du Service Commercial Train. Contrôleur.
BLS Borne Libre Service. Automate de vente.
BV Bâtiment Voyageurs. Gare voyageurs.
CAB Contrôle Automatique de Billet. Les CAB se présentent essentiellement sous la forme de « tourniquets » ou de portillons.
Cadencement Pour reprendre une définition du STIF, le cadencement désigne un mode de desserte régulier, dans lequel les trains partent à heures fixes tout au long de la journée, avec des arrêts identiques. Il permet d’augmenter le nombre de trains notamment avec des renforcements importants en heures creuses. Pour les voyageurs, il est synonyme de lisibilité des horaires, qui deviennent plus mémorisables, et de meilleur service, avec des trains plus réguliers aux heures de pointe et plus fréquents aux heures creuses ainsi que le soir le week-end et pendant les vacances scolaires et l’été. C’est une réponse pertinente à l’évolution des rythmes de vie, qui renforce les avantages du transport en commun en matière de mobilité durable et non polluante et permet d’en faire une alternative crédible aux moyens de transport individuels. Cette définition prête à sourire : comme si les horairistes n’organisaient pas déjà depuis bien longtemps les horaires de départ, de passage et d’arrivée des trains selon un rythme particulièrement étudié à l’avance… Testé initialement en province, l’organisation s’est vue progressivement généralisée sur le territoire, avec son lot de critiques, bonnes comme mauvaises. Dans le cadre de l’échange professionnel du 13 mars 2009 auprès d’agents de diverses filières de l’entreprise, un certain Guillaume Pepy explique le cadencement par ces mots : Chaque fois qu’il y a un cadencement, cela revient à plus de service public. En clair, 5 à 15 % de trains sont rajoutés. (Journal n°305 « les infos », semaines du 27 mars 2009 au 09 avril 2009)
En réalité, l’apparente augmentation de l’offre de transport n’est pas toujours très perceptible dans les grilles horaires, et quand les trains ajoutés existent bien, ils peuvent ne concerner qu’un modeste supplément à certaines heures creuses, et pour certains jours de la semaine seulement. C’est le cas de la ligne N (axe Paris – Rambouillet), par exemple, avec une offre un brin plus robuste le dimanche, mais seulement en journée, excluant complètement les extrêmes, matinée comme soirée. De plus, l’organisation n’améliore pas systématiquement la régularité, les horaires ne sont pas nécessairement fixes tout au long de la journée, notamment parce qu’il peut subsister des différences entre les périodes de pointe et les heures creuses, mais aussi entre heures creuses, selon que l’on est samedi ou dimanche, et avec davantage d’arrêts, davantage de temps, un allongement global des temps de parcours, des reports horaires quand ce ne sont pas des suppressions de trains qui pourtant circulaient auparavant, des correspondances inadaptées… Le sujet est fâcheux.
Caisse ou bateau Dans le jargon cheminot hors vente, désigne une voiture voyageurs.
Caténaire Ligne aérienne de contact électrique. Fil de contact distribuant le courant aux engins moteur électriques par l’intermédiaire de pantographes. S’il est d’usage de simplifier la définition de caténaire en la réduisant au fil de contact, la définition complète intègre également des éléments annexes dont la terminologie n’est pas sans évoquer une certaine poésie funambulesque : câbles porteurs, feeders, pendules et toutes pièces intercalées entre ces éléments et les isolateurs.
Chef de service Agent notamment chargé de la préparation et de l’expédition des trains dans les gares où le poste existe encore. Il est par exemple chargé du signal sonore annonçant le départ imminent (coup(s) de sifflet) ; il fait aussi procéder à la fermeture des portes et donne l’autorisation de départ. Dans les grandes gares dites tête de ligne, il est un des derniers maillons de la chaîne avant la mise en circulation d’un train. Normalement en uniforme, il est repérable à sa coiffe blanche. C’est un détail aisément remarquable qui permet de distinguer l’agent Transport de l’agent d’accueil ou du commercial. Il est à l’origine issu de la branche Infra et a donc normalement naturellement davantage une vision circulation que commerciale.
Code mission Code à lettres uniquement ou combinaison de lettres et de chiffres figurant sur les SIV des gares, SIVE des girouettes de certains matériels roulants (essentiellement banlieue Transilien et RER) et anciennement sur les fascicules horaires, il permet d’offrir une lisibilité rapide du type de train attendu en synthétisant certaines informations sous une forme plus ou moins prononçable (ROPO, SARA, ZEUS89, etc.), chaque lettre ou chiffre renvoyant à une désignation (destination, type de desserte, ordre, etc.).
Corail Contraction de confort sur rail, l’appellation rappelle la teinte d’origine des portes de ces véhicules. Construction et livraison dès 1975 par diverses entreprises en fonction des « séries » et de leurs spécialités. Corail désigne un type de matériel roulant du parc dit ordinaire englobant 3 familles de voitures, dont celles à couloir central et celles à compartiments, toutes aptes à 160 et 200 km/h (suivant les règles de maintenance en fonction des besoins des activités – SNCF Voyages, SNCF Proximités…). Il s’agit de voitures affectées au transport de voyageurs dotées d’un confort qu’aucune génération de matériel n’a su égaler par la suite. Un train Corail désigne donc un train composé essentiellement de voitures Corail.
Désynchronisation Appellation d’un type particulier de procédure de départ. Appliquée aux TGV de Gare de Lyon, par exemple, et instaurée à Montparnasse pour ces mêmes matériels depuis le 07 janvier 2013 ainsi qu’aux Intercités de Vaugirard depuis le 06 janvier 2014, la procédure consiste à inverser la chronologie des opérations de départ appliquée jusque là, c’est-à-dire des gestes métier des opérateurs. Il s’agit de s’assurer que toutes les opérations d’ « embarquement » du train sont effectuées (avitaillement terminé, désaffichage du train en gare, voyageurs montés à bord, portes fermées) avant de demander l’ouverture du signal de la voie intéressée au poste d’aiguillage. A Montparnasse, la procédure se traduit par l’émission d’un signal sonore suivi de la voix de Simone annonçant le départ imminent, puis de la fermeture des portillons ou du gère-file de quai côté butoir, suivie du désaffichage dudit train dans toute la gare ainsi que de coups de sifflet (de l’agent d’Escale et) du chef de service, puis de la fermeture des portes, et enfin de l’allumage des pictogrammes ATTENTION DEPART couplé au tintement de la sonnerie de quai, elle-même liée au signal commandé par le poste « ouvrant » la voie au train prêt au départ.
EAS Equipement Agent Seul. Système permettant au seul conducteur de commander tous les organes de son train nécessaires au service voyageur. Les caméras EAS désignent les caméras installées en hauteur et en plusieurs points des quais. Reliées à un dispositif « sol » câblé, elles retransmettent les images du quai sur des moniteurs installés à quai et/ou directement en cabine de conduite par l’intermédiaire d’une antenne dans la voie afin que le conducteur s’assure de l’achèvement du service voyageur (montée et descente des passagers) avant de fermer ses portes et tirer. En cabine, l’extinction d’un témoin lumineux boucle ce dispositif pour lui confirmer la fermeture effective de toutes les portes de sa rame.
Emprises ferroviaires Zones normalement non accessibles au public comprenant la plate-forme et ses abords.
Engin moteur Locomotive ou machine.
EO/IO Evénement Origine (Escale)/Incident Origine (Circulation). Cause de retard d’un train au départ en gare origine dite tête de ligne ou autre et imputable à la SNCF (difficulté de circulation ou de gestion du trafic, dysfonctionnement dans une procédure, raté d’agent, etc.).
EPIC Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial. Cette forme juridique est celle de la SNCF (1983-2019), de RFF (1997-2014) et donc de SNCF Réseau (2014-2019).
(L’)Escale Terme emprunt au vocabulaire aéroportuaire dont la SNCF s’inspire nettement, il désigne l’ensemble des agents intervenant en uniforme en gare, dont les missions principales sont l’accueil et le départ des trains (respectivement les filières 26 et 27 du dictionnaire des filières SNCF).
FNAUT Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports. Créée en 1978, la FNAUT est une association de consommateurs agréée réunissant une centaine d’associations de défense des usagers, tous transports confondus.
Francilien Voir Z 50000.
Gares & Connexions Branche du groupe SNCF chargée de la gestion des gares du territoire : animation, développement, commercialisation des espaces, « modernisation », (nouveaux) services, « valorisation », etc. A l’instar d’autres du groupe, certaines filiales de Gares & Connexions exportent à l’étranger les savoir-faire de la branche.
Horairiste Agent chargé d’élaborer les sillons.
Ile-de-France Mobilités Ex STIF.
Infogare Système d’information voyageur (SIV). Il désigne un système d’affichage informatique des trains en temps réel qui, au lieu d’afficher l’heure de passage théorique du train, c’est-à-dire tel que figurant dans les fascicules horaires, affiche une estimation horaire en fonction de la localisation du train attendu, calculée en plusieurs points au moyen de balises le long des voies. Sur son site internet, Soridis, société d’ingénierie ayant développé le système pour Transilien, met en avant « des solutions pérennes diffusant en temps réel, des informations fiables et pertinentes dans l’objectif d’améliorer la qualité du service ». Pourtant, cette disposition d’affichage, séduisante au premier abord, se révèle imprécise, perturbante pour l’usager régulier, et est une catastrophe aux yeux de l’usager occasionnel ou du touriste lambda, se perdant entre les horaires théoriques auxquels il se réfère sur papier et les horaires changeants qu’il découvre en direct à l’affichage. Au-delà du trouble des repères que le système induit, Infogare s’accompagne d’un affichage des dessertes bien souvent moins détaillé qu’à l’affichage électromécanique ainsi que d’un amaigrissement significatif des caractères affichés ; comprendre qu’il faut s’approcher en-dessous de l’écran pour visualiser quelque chose là où l’affichage électromécanique est visible jusqu’à une voire plusieurs dizaines de mètres, ce qui, en cas d’affluence, est particulièrement pratique. Mais ce dernier mot a peut-être été rayé de la terminologie SNCF. Ajoutons que l’approche du train attendu est parfois indiquée sur le tard, au moment précis où la rame entre en gare (effet surprise), que l’affichage disparaît généralement une fois le train à quai (train fantôme), qu’un train dit sans arrêt est parfois affiché en lieu et place du train attendu et desservant pourtant la gare, que la composition n’est pas toujours conforme, etc. Infogare est donc un système d’affichage moins précis, moins visuel, mal adapté, sujet à erreurs récurrentes voire à dysfonctionnements surprenants, trop souvent « momentanément hors service », quand ce n’est pas l’extinction totale, et logiquement plus gourmand en énergie électrique, l’affichage se faisant sur des tubes cathodiques et de plus en plus sur écrans « plats », véritables unités centrales assimilables à de vrais ordinateurs. Il s’agit là de machines reliées en réseau, constamment alimentées et ventilées, comme le serait n’importe quel PC allumé en continu. Bref, le sujet est très fâcheux.
Intercirculation Zone d’accès permettant le passage et la circulation des voyageurs entre les voitures d’un train sans avoir à en descendre.
Intercités Marque commerciale créée par la SNCF. Anciennement Corail Intercités, elle désigne à l’origine les trains composés de voitures Corail affectés à des liaisons interrégionales moyenne et longue distances irriguant le pays et censés valoriser les fameux « trains classiques SNCF », porteurs de la symbolique de l’aménagement du territoire et du service public, chers à la France. Le matériel évoluant vers une moindre qualité et la volonté de voir disparaître le parc Corail n’étant pas à démontrer, bon nombre de trains Intercités circulent aujourd’hui avec du matériel spécialisé (éléments automoteurs thermiques et électriques).
Le 13 décembre 2010, une convention place l’Etat en tant qu’autorité organisatrice et le laisse gérer ces trains désormais considérés comme d’équilibre du territoire : c’est la convention relative à l’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET). Les lignes sur lesquelles circulent ces trains ont une fréquentation relativement faible voire très faible et sont généralement déficitaires. La SNCF rencontrait depuis déjà bien longtemps des difficultés financières pour en assurer l’exploitation. En transférant des parts de bénéfices d’autres activités (TGV, par exemple), la péréquation financière permettait pourtant d’assurer un minimum de service et d’équilibrer les comptes ; effort probablement insuffisant sur le long terme.
Début 2012, les Corail Intercités, Téoz et Lunéa sont regroupés sous le nom Intercités.
« Jeune » Le terme est galvaudé, mais désigne dans mes notes un (jeune) homme à l’attitude généralement nonchalante, irrespectueux et provocateur, potentiellement agressif. Sans chercher à « stigmatiser », terme lui aussi galvaudé, mais pour reprendre de pertinents propos d’Alain Soral, le « jeune » désigne généralement un jeune de banlieue en survêtement, ultralibéral sur le modèle américain – la bande ethnique ultralibérale américaine, le bling bling, la maille et la meuf.
Wesh, de l’expression « wesh rak », « Comment vas-tu ? », issue de dialectes algérien et marocain, provient du mot berbère ach, signifiant et pouvant donc se traduire par « Quoi ? ». Ce terme, très couramment employé par certains de ces « jeunes » à tout bout de champ dans leurs phrases, semble constituer pour certains comme une ponctuation verbale. L’utilisation de ce mot permet à bon nombre d’entre nous de fournir un bref descriptif d’individu qui, si son emploi est critiquable, n’en est pas moins une réalité. Prêtons donc attention à ce que disent les uns et les autres autour de nous pour nous en rendre compte…
J’attire cependant l’attention sur ce que le « jeune » ou le « wesh » ne désigne pas nécessairement ni systématiquement ce qu’on entend familièrement par « la racaille ».
Ligne(s) N/U… La nomenclature des lignes du réseau Transilien aurait vu le jour en 2001, soit environ 02 ans après la création de Transilien, afin de les différencier des lignes RER, une lettre d’identification leur étant déjà attribuée. C’est ainsi, par exemple, que les axes Paris Montparnasse – Rambouillet, Montparnasse – Dreux et Montparnasse – Mantes la Jolie (via Epône Mézières) furent désignés par la lettre G. En 2004, la ligne G aux 03 axes est renommée ligne N, et la ligne U (La Défense – La Verrière) naît officiellement. La liaison commerciale de cette dernière existe bien depuis 1995, mais la dénomination littérale de cet axe ne date que de 2004. En 2005, la ligne U intègre la direction de la ligne N, d’où le nom des lignes N & U réunies. Passionnant, n’est-ce pas ? C’est que ces réflexions occupent des gens dans des bureaux…
Machine Engin moteur ou locomotive.
Matériel roulant Véhicule ferroviaire, train, rame, sous l’angle Matériel.
Navigo Dénomination ou marque désignant le passe ou carte à puce (technologie sans contact) servant de support à certains forfaits ou abonnements de transports d’Ile-de-France. Successeur de la Carte Orange, il concerne donc les transporteurs SNCF, RATP et tous ceux du réseau Optile.
Optile Organisation Professionnelle des Transports d’Ile-de-France. Association régie par la loi 1901, elle regroupe l’ensemble des entreprises privées exploitant des lignes régulières inscrites au plan de transport d’Ile-de-France.
« Petit gris » Voir Z 5300.
Plate-forme (matériel roulant) Espace entre deux voitures d’une rame. Il s’agit de la zone comportant de part et d’autre les portes d’accès d’une voiture (accès quai), permettant également l’intercirculation (accès intervoiture), donc accessible aux voyageurs, généralement compartimentée et équipée de strapontins, parfois de logements à bagages.
Plate-forme (infrastructure) Zone située dans les emprises ferroviaires comprenant les voies, les entrevoies, les pistes et les accotements.
PMR/UFR Personne à Mobilité Réduite/Usager ou Utilisateur de ou en Fauteuil Roulant.
P.N. Passage à niveau.
RATP Régie Autonome des Transports Parisiens. La Régie gère les transports publics de Paris et de sa banlieue depuis le 1er janvier 1949, auparavant assurés par des entreprises privées, à l’instar des compagnies ayant précédé la création de la SNCF.
Regio 2N Voir Z 55500.
Régulateur Agent chargé d’organiser et de contrôler la circulation des trains sur une ou plusieurs lignes ou sections de ligne dites régulées. Sauf exception, s’il a une vision d’ensemble de son réseau et s’il peut (faire) exécuter certaines opérations de sécurité, il ne dispose pour autant d’aucune commande lui permettant la manœuvre d’installations de postes d’aiguillage. Ces derniers relevant des aiguilleurs et agents circulation. Ce sont deux métiers différents. Mais faisons simple ici en assimilant le régulateur à l’agent de régulation du trafic.
RER Réseau Express Régional. Ayant évolué depuis 1977, année de l’inauguration de la première ligne, le réseau comporte aujourd’hui 5 lignes traversant la capitale. Le qualificatif « express » prête aujourd’hui à rire.
RFF Réseau Ferré de France. Né en 1997, cet établissement public est le propriétaire du réseau ferré national (RFN) et le gestionnaire de son infrastructure. La création de cet EPIC acte la séparation comptable entre l’exploitation (commerciale) du réseau et son infrastructure (en vue de créer les conditions d’ouverture à la concurrence). A ce titre, il perçoit des redevances ou péages des entreprises ferroviaires circulant sur ses voies. La SNCF paie donc des droits de circulation à RFF pour chaque train roulant sur son réseau, comme le fait n’importe quel automobiliste en circulant sur autoroute. Enfin, RFF est aussi et surtout « l’heureux bénéficiaire » du transfert de la dette ferroviaire de la SNCF depuis l’année de sa création.
L’EPIC SNCF Réseau se substitue à RFF par la réforme ferroviaire de 2014, celle-ci « réintégrant » le gestionnaire du réseau dans le giron de la SNCF.
Ronfleur Signal sonore émis à bord annonçant la fermeture imminente des portes d’un train.
RST Radio Sol Train. Moyen de télécommunication permettant la transmission d’ordres et informations entre agents sédentaires (aiguilleurs/AC, régulateurs) et agents roulants (ADC, principalement), ou entre agents roulants eux-mêmes. Ce système de radiocommunication analogique, initialement mis en place à destination des voyageurs entre 1959 et 1974, est finalement mis en place à destination de l’exploitation en 1976. Le système requiert des stations radio fixes avec antennes (stations-relais) et des postes embarqués à bord des matériels roulants (postes mobiles). Le recours à des postes autonomes portables peut aussi être justifié (cas de grands travaux, incidents…). Le réseau ferroviaire couvert par RST est découpé par cantons radio, des canaux radio correspondant à des fréquences permettant la connexion au réseau. Les canaux utilisés changent en fonction des régions. Avec le temps, cette technologie disparaît au profit des GSM-R et GSM-GFU, systèmes numériques de radiocommunication basés sur le standard GSM (Global System for Mobile communications), présenté comme un « saut de performance technologique ».
RTE Réseau de Transport d’Electricité. Né en 2000, ce service indépendant d’EDF est en charge de l’entretien, de l’exploitation et du développement du réseau électrique national. Au même titre que RFF puis SNCF Réseau, le but, assumé, est de garantir un accès équitable et non discriminatoire à tout fournisseur ou producteur d’électricité, dans le cadre de l’ouverture du marché à venir. En 2005, RTE devient une SA, filiale du groupe EDF, conséquence plus ou moins directe et évidente de la libéralisation du marché.
SAI Signal d’Alarme par Interphonie, par mise en relation directe avec l’agent de conduite, sans provoquer l’arrêt.
SAL Signal d’Alerte Lumineux. Signal lumineux constitué de l’allumage alterné des feux blancs (ou fanaux) par clignotements répétés sur la motrice de tête depuis celle-ci et sur la seule initiative du conducteur en cas de danger immédiat sur une zone localisée et susceptible de concerner d’autres circulations. La perception du signal par les autres trains circulant dans la zone ou s’en approchant impose l’arrêt d’urgence de toutes les circulations de la plate-forme.
SAP Signal d’Alarme Pneumatique, par dépression immédiate de la conduite générale, provocant le freinage d’urgence.
SAR Signal d’Alerte Radio. Signal sonore aigu et discontinu émis par RST depuis l’équipement embarqué à bord d’une cabine de conduite et sur la seule initiative du conducteur en cas de danger immédiat sur une zone localisée et susceptible de concerner d’autres circulations. La réception du signal par les autres trains circulant dans la zone ou s’en approchant et par les postes d’aiguillage du secteur ainsi que par la régulation (sur lignes régulées et équipées RST) impose l’arrêt d’urgence de toutes les circulations de la plate-forme et la fermeture à l’urgence des signaux d’arrêt (la fermeture d’un signal consistant à présenter son indication la plus restrictive – l’équivalent d’un fou rouge dans le code de la route, par exemple). En pratique, les cantons radio correspondant à des secteurs géographiques, le SAR émis sur un canton radio permet de délimiter avec une exactitude relative la zone géographique à protéger.
Signal fermé/ouvert Trouvant son origine dans la signalisation mécanique constituée d’ailes, de cocardes et de tableaux présentés inclinés ou parallèles à la voie (état ouvert) ou dans un plan perpendiculaire à la voie (état fermé), indique par son aspect une permission ou une restriction, autorisant le franchissement et le passage d’une circulation (état ouvert) ou l’interdisant (état fermé). Non préconisée par les codes de signalisation de 1885 et de 1934 mais adaptée selon les définitions et les sources, une indication de restriction (annonce d’arrêt, par exemple) est assimilable à l’état ouvert d’un signal si celui-ci peut présenter une indication plus restrictive (l’avertissement ou le ralentissement sur un mât susceptible de présenter un carré, de fait plus restrictif, par exemple). Les termes ouvert et fermé sont restés d’usage en signalisation lumineuse. Par simplification analogique avec le routier, le feu vert correspond à un signal ouvert (voie libre), le feu rouge à un signal fermé (sémaphore ou carré).
Sillon Attribution d’un intervalle temporel à un train lui permettant de circuler à une certaine vitesse d’un point à un autre du réseau.
SIV(E) Système d’Information Voyageur (Embarqué). Afficheur de gare ou embarqué à bord du matériel roulant, il permet l’affichage de l’information voyageur (annonce train suivant, indication desserte, perturbations, travaux, etc.).
SNCF Société Nationale des Chemins de fer Français. Fruit de la nationalisation des chemins de fer, la SNCF voit le jour en 1937. Tout d’abord société anonyme d’économie mixte où l’Etat détient 51 % du capital (concession de 45 ans), son statut évolue sous la forme d’EPIC en 1983. L’Etat en devient l’unique actionnaire. Dans le cadre de la réforme de 2018 pour un « nouveau pacte ferroviaire », le statut de l’entreprise publique change en société anonyme pour chacune de ses branches au 1er janvier 2020. Elle n’exploite plus aujourd’hui qu’un réseau d’environ 30000 km de voies.
SNCF Réseau Anciennement RFF, la création de cet EPIC (SA depuis 2020) résulte de la réforme ferroviaire de 2014 et remplit globalement les mêmes fonctions que RFF (gestionnaire d’infrastructure).
Sous-station Installation transformant le courant haute tension pour lui donner les caractéristiques compatibles à l’alimentation des installations de traction électrique. Poste de transformation pour alimentation caténaire.
STIF Syndicat des Transports d’Ile-de-France. Evolution du STP (Syndicat des Transports Parisiens) depuis le 13 décembre 2000, il est l’émanation des collectivités locales d’Ile-de-France et organise les transports publics des franciliens en tant qu’autorité organisatrice (AO).
Courant 2017, le STIF devient Ile-de-France Mobilités.
SUGE Surveillance Générale. Police ferroviaire de la SNCF.
Suimagare Logiciel équipant les terminaux portatifs des agents d’Escale effectuant leurs tours de gare quotidiens dans le but de déceler tout éventuel dysfonctionnement, anomalie, avarie voire casse des installations sensibles et autres équipements de type ascenseur, BLS, CAB, siège, etc. Ce sont ces fameux codes-barres au droit de bon nombre d’installations que viennent « flasher » matin et soir les agents. C’est une traçabilité permettant la remontée d’informations en vue d’un traitement informatique. Je laisse à chacun la liberté d’apprécier certains délais de réactivité…
TER Transport Express Régional. L’appellation, apparue en 1986, était le résultat d’un partenariat entre les régions administratives et la SNCF. Depuis le 1er janvier 2002, ce sont ces régions qui, comme le STIF pour la région parisienne, définissent en tant qu’autorités organisatrices (AO) chacune l’offre de transport (nombre de trains et de cars, dessertes, « services », en plus du financement de l’achat et de la rénovation du matériel roulant) et fixent les tarifs des billets.
TER 2N NG Voir Z (24500 -) 26500.
TGV Train à Grande Vitesse. Apparu dès 1978, le TGV de 1ère génération (TGV Sud-Est) est le résultat d’études et d’essais menés dès 1967. Le matériel et la marque qui lui est rattachée ont évolué jusqu’à la 3e génération (TGV Duplex).
Transilien Marque commerciale créée en 1999 par la SNCF. Elle identifie l’offre et le réseau de transport ferroviaire de Paris et de sa banlieue, hors RATP.
UM Unité Multiple (unité double, triple…). Correspond à une composition de plusieurs engins moteurs (locomotives, autorails ou éléments automoteurs) commandés d’un seul poste de conduite. Deux rames attelées entre elles sont solidaires et circulent ainsi en UM.
UNIR (SUGE) Unité Nationale d’Intervention Rapide. Forte de 150 agents, elle est déployable partout en France en cas de « crise » quand la situation l’exige.
US Unité Simple. Correspond à une composition d’un seul engin moteur (locomotive, autorail ou élément automoteur). Une rame seule circule ainsi en US.
VAE Visite Avant Expédition.
VB/VO 2N Voiture Banlieue/Voiture Omnibus 2 Niveaux. Construction et livraison dans le courant des années 1970 par CIMT-Lorraine et ANF Frangéco. VB/VO 2N désigne un type de matériel roulant du parc dit spécialisé, apte à 140 km/h. Il s’agit de voitures affectées au transport de voyageurs dotées d’un confort moindre que le Corail mais hautement supérieur à bien des matériels roulants modernes, du moins en ce qui concerne la VO 2N. Une rame VB/VO 2N désigne donc un train composé essentiellement de voitures VB/VO 2N.
W Vide Voyageur. Appellation désignant tout train composé de matériel du parc voyageurs circulant vide, sans voyageur.
X TER Voir X 72500.
X 72500 Elément automoteur thermique désigné également X TER (pour TER thermique) ou automoteur TER. Construction et livraison de 1997 à 2002 par GEC Alsthom. Ce type de rame est articulé de deux ou trois caisses ou voitures aptes à 160 km/h. L’X 72500 dispose d’un unique niveau, accessible aux PMR, avec cases à bagages, climatisation, porte-vélos et WC. Bien que moderne, ce matériel à l’intérieur poussiéreux ne propose guère d’amélioration notable en terme de confort, si ce n’est pour les PMR.
Z2N Désigne la famille d’éléments automoteurs électriques à deux niveaux, regroupant chronologiquement les séries Z 5600, Z 8800, Z 25500 et Z 20900. Construction et livraison de 1983 à 2003 par divers constructeurs suivant l’évolution des séries. Ce type de rame est articulé de quatre à six caisses ou voitures aptes à 140 km/h. Les Z2N sont pourvues de WC et d’intercirculation, seule la série Z 20900 est dotée de climatisation, qui plus est réversible. Pour autant, le chauffage électrique avec ventilation été/hiver assurée par diffusion d’air équipant les autres séries, apporte un confort d’une bien meilleure qualité que dans les VB2N. Par ailleurs, l’aménagement intérieur est moins exigu que dans certains matériels modernes, et la puissance de ces rames, leur nervosité combinée à leur souplesse, confèrent à ce matériel de réelles qualités de confort et de circulation (rattrapage du temps perdu grâce aux bons démarrages et accélérations, notamment).
Z 5300 Elément automoteur électrique couramment surnommé « petit gris ». Construction et livraison de 1965 à 1975 par divers constructeurs. Ce type de rame est articulé de deux, trois ou quatre caisses ou voitures aptes à 120 km/h. La Z 5300 dispose d’un unique niveau, sans réelle intercirculation, avec porte-bagages, WC, et selon les versions et modernisations de certains éléments, les sièges se présentent sous forme de sièges individuels, en tissu ou en Skaï, sinon de banquettes, exclusivement en Skaï. Bien qu’ancien, ce matériel en acier inoxydable et à l’intérieur vieilli n’en perd pas moins son charme au regard des lignes modernes des dernières générations de matériel roulant. De plus, le confort discutable des aménagements des allées et des sièges des matériels modernes m’amène à confirmer que les sièges de la Z 5300 sont loin d’être inconfortables : le contact y est doux, aucune raideur désagréable ne se fait sentir dans le dos, quelque soit la longueur du parcours. Enfin, les fenêtres ouvrables à moitié permettent ces délicieux courants d’air très appréciés en cas de forte chaleur, et ventilent bien plus efficacement une voiture que ces conduites d’air réfrigéré ou climatisé (c’est selon) brassé dans les rames modernes et dont on se demande si les filtres (quand il s’agit bien de climatisation) sont changés régulièrement. A l’inverse, la sobriété des équipements, la piètre souplesse de la suspension, le chauffage ou son absence complète en hiver, ainsi que l’éclairage blafard des voitures constituent les points noirs de ce matériel roulant.
Z (24500 -) 26500 Elément automoteur électrique désigné également TER 2N NG (pour TER 2 Niveaux Nouvelle Génération). Construction et livraison de 2004 à 2009 par le consortium Alstom – Bombardier. Ce type de rame est articulé de deux à cinq caisses ou voitures aptes à 160 km/h. La TER 2N NG n’est qu’une évolution du TER 2N PG (pour Première Génération) ou Z 23500. La Z 26500 est accessible aux PMR, pourvue de climatisation, de porte-vélos et de WC. Bien que moderne, ce matériel à l’intérieur en plastique ne propose guère d’amélioration notable en terme de confort, à peine pour les PMR. Les couloirs et escaliers sont des plus étroits, les espaces exigus, les sièges inconfortables et trop bas, la climatisation généralement mal réglée, les odeurs de refoulement des WC trop fréquentes, les toilettes trop régulièrement condamnées et l’intérieur en plastique fragile. « Nous » vous souhaitons un agréable voyage…
Z 50000 Elément automoteur électrique bicourant désigné également Francilien (anciennement NAT). Construction et livraison de 2009 à 2015 par Bombardier. Ce type de rame est articulé de sept à huit caisses ou voitures aptes à 140 km/h. La Z 50000 dispose d’un unique niveau accessible aux PMR, est pourvue de climatisation, de ventilation, de chauffage au sol (plancher chauffant électrique), et dispose de sièges anti-lacération, de prises de courant, et de LED d’éclairage. Si l’utilité des panneaux d’éclairage à variation de couleurs des plateformes est discutable, la douceur des spots d’éclairage semble assez réussie par ailleurs. Les sièges, bien que (très) fermes, semblent cependant plus confortables et robustes dans la durée que ceux des VB2N. De plus, la hauteur de leurs dossiers permet une meilleure sensation d’isolement vis-à-vis des autres passagers. La présence de (trop) nombreux écrans laisse néanmoins douter du pire en terme de communication à bord dans les années à venir.
Z 55500 Elément automoteur électrique désigné également Regio 2N (pour 2 Niveaux). Construction et livraison de 2013 à 2017 par Bombardier. Ce type de rame est articulé selon un concept basé sur cinq types de caisses ou voitures à un et deux niveaux aptes à 160 km/h. La Regio 2N est déclinable en neuf longueurs de rames (courte, moyenne, longue, extra longue). Elle est accessible aux PMR, pourvue de climatisation réversible avec plancher chauffant à l’étage inférieur, de larges portes d’accès et d’une intercirculation passant presque inaperçue. Particulièrement silencieux et doté d’une ligne plutôt bien profilée, ce matériel de dernière génération présente cependant des défauts manifestes : l’éclairage intérieur est blafard et froid, mal adapté, le confort des fauteuils et la disposition des sièges largement discutables en fonction de l’aménagement intérieur découlant du type de desserte (régionale, périurbaine ou inter-ville).